Une simple nouvelle (déjà publiée qui plus est) reprise dans un petit livre sobre et beau, en papier journal - d'où le nom de la maison d'éditions.
La narratrice est chargée de traverser les montagnes et d'aller à la Guilde des roses exiger de l'aide. Les semailles de la Révolution, une variété très productive d'avoine sélectionnée, ne donnent plus d'assez bons résultats et ne peuvent pas nourrir les enfants. La famine menace sérieusement la Révolution. La narratrice doit absolument ramener de nouvelles semences - ou alors des semences réparées génétiquement -, sinon, c'est la vraie catastrophe hargneuse. La Guilde a la réputation de manipuler génétiquement les plantes, mais on ne sait plus grand chose de la Guilde depuis qu'elle a été expulsée de la Révolution.
La narratrice arrive au domaine de la Guilde. On accepte de l'aider mais on lui fait comprendre que ce sera un travail de longue haleine. La restauration de la diversité génétique de la variété d'avoine se fera sur plusieurs générations : les pouvoirs de la Guilde ont été passablement exagérés, ce sont tout simplement des gens qui ont longtemps travaillé sur les roses (plus généralement sur les plantes) mais qui, lorsqu’ils furent ostracisés, ont perdu tous leurs instruments. Ils acceptent d'aider la narratrice si elle accepte de plaider leur cause auprès des autorités de la Révolution afin que leur soient rendus quelques outils et autres appareils. Elle accepte. Pendant tout un hiver elle demeure à la Guilde, fait le travail qu'on lui impose et apprend à apprécier ce mode de vie qui ne lui apparait pas contre-révolutionnaire, ni tourné vers le passé.
Elle revient au village avec en main quelques semences régénérées. Le transfert est réussi, les récoltes vont aller petit à petit en s'améliorant. Mais les autorités de la Révolution refusent de tenir leur part du pacte et ne donnent pas à la Guilde les quelques outils qu'elle réclamait. La narratrice retraverse les montagnes qui séparent les deux communautés pour trouver le château-fort de la Guilde complètement détruit et rasé.
Avec le compagnon qu'elle s'était fait lors de son séjour à la Guilde, elle prend la résolution de quitter la Révolution et de recommencer le long travail patient de la Guilde.
Voilà une jolie et intéressante nouvelle sur la mémoire et le progrès, sur la dialectique entre la tradition (qui évite les cassures les plus radicales, mais qui aussi peut être un fardeau empêchant toute espèce de progression) et la poussée vers l'avant qui se fait du seul mouvement des peuples. Ce tiraillement est rendu avec justesse par Fowler dans un texte un peu éthéré.
The War of the Roses
La narratrice est chargée de traverser les montagnes et d'aller à la Guilde des roses exiger de l'aide. Les semailles de la Révolution, une variété très productive d'avoine sélectionnée, ne donnent plus d'assez bons résultats et ne peuvent pas nourrir les enfants. La famine menace sérieusement la Révolution. La narratrice doit absolument ramener de nouvelles semences - ou alors des semences réparées génétiquement -, sinon, c'est la vraie catastrophe hargneuse. La Guilde a la réputation de manipuler génétiquement les plantes, mais on ne sait plus grand chose de la Guilde depuis qu'elle a été expulsée de la Révolution.
La narratrice arrive au domaine de la Guilde. On accepte de l'aider mais on lui fait comprendre que ce sera un travail de longue haleine. La restauration de la diversité génétique de la variété d'avoine se fera sur plusieurs générations : les pouvoirs de la Guilde ont été passablement exagérés, ce sont tout simplement des gens qui ont longtemps travaillé sur les roses (plus généralement sur les plantes) mais qui, lorsqu’ils furent ostracisés, ont perdu tous leurs instruments. Ils acceptent d'aider la narratrice si elle accepte de plaider leur cause auprès des autorités de la Révolution afin que leur soient rendus quelques outils et autres appareils. Elle accepte. Pendant tout un hiver elle demeure à la Guilde, fait le travail qu'on lui impose et apprend à apprécier ce mode de vie qui ne lui apparait pas contre-révolutionnaire, ni tourné vers le passé.
Elle revient au village avec en main quelques semences régénérées. Le transfert est réussi, les récoltes vont aller petit à petit en s'améliorant. Mais les autorités de la Révolution refusent de tenir leur part du pacte et ne donnent pas à la Guilde les quelques outils qu'elle réclamait. La narratrice retraverse les montagnes qui séparent les deux communautés pour trouver le château-fort de la Guilde complètement détruit et rasé.
Avec le compagnon qu'elle s'était fait lors de son séjour à la Guilde, elle prend la résolution de quitter la Révolution et de recommencer le long travail patient de la Guilde.
Voilà une jolie et intéressante nouvelle sur la mémoire et le progrès, sur la dialectique entre la tradition (qui évite les cassures les plus radicales, mais qui aussi peut être un fardeau empêchant toute espèce de progression) et la poussée vers l'avant qui se fait du seul mouvement des peuples. Ce tiraillement est rendu avec justesse par Fowler dans un texte un peu éthéré.
The War of the Roses
Karen Joy Fowler
Pulphouse édition, 1991
43 pages
lecture : avril 93
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