ATTENTION SPOILERS PARTOUT

lundi 29 août 2011

Star Trek : The Starless World - Gordon Eklund

Une force implacable attire l’Entreprise à l’intérieur d’une sphère de Dyson. Le vaisseau est incapable d’en sortir. Kirk et ses hommes descendent à la surface. Le nom du monde est Lyra, y habitent une poignée de créatures dominée par le dieu Ay- Nab qui les amène à leur mort. Car Ay-Nab est l’étoile au centre de la sphère et Lyra fonce vers un trou noir dans lequel elle s’engloutira dans une centaine d’heures.

Lyra est aussi peuplée d’Étrangers, des sortes de zombies qui font régner chez les habitants une terreur religieuse car ils sont des créatures d'Ay-Nab.

Kirk veut savoir de quoi il en retourne. Il se bute à la terreur des Lyriens et au fait que les appareils technologiques ne fonctionnent pas à la surface de la sphère. Il fonce vers l’Oasis car c’est là que la clé du mystère se trouve. Il y entraîne Ola, une Lyrienne amoureuse de lui et qui le suit au mépris des tabous religieux. Pour sauver le monde (sans compter l’Entreprise et sa propre vie), Kirk entre en contact télépathique avec l’entité Ay-Nab. Celle-ci récapitule son histoire (c’est tant mieux car sinon on n’y comprendrait que dalle) et réitère son intention de mettre fin à ses jours de même qu’à ceux de ses zélotes en se précipitant inéluctablement dans le trou noir. Kirk négocie au nom des innocents, il ne faut pas punir ceux qui n’ont pas commis de crimes et il faut leur donner une chance de grandir et de mûrir; c’est la condition de la vie, ça, l’erreur mais aussi le dépassement.

Ay-Nab se laisse convaincre. Il libère les vaisseaux captifs de même que tous les habitants de Lyra (sauf les Étrangers qui sont de vrais de vrais zombies). Seul, il accomplira son destin final.

Anodin et plutôt poussif; tellement collé à la réalité télévisuelle que la personnification relève du cliché récurrent. L’auteur est forcément limité par les paramètres établis par les producteurs de Paramount, mais reste que le seul lieu où il lui est possible d’innover, c’est dans l’histoire antérieure des personnages (les études académiques de Kirk et les relations familiales de Uhura). A part ça, c’est zéro l’innovation. Même un écrivain aussi talentueux qu’Eklund finit par étouffer dans le carcan de la recette Star Trek. Zéro innovation, écrivais-je, disons aussi zéro écriture. Un livre insignifiant que le lecteur oublie aussitôt la couverture refermée.

Star Trek : The Starless World
Gordon Eklund
1994, Bantam
édition originale 1994
152 pages
lecture : juillet 94

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