Didi se fait un ami, un vieux bonhomme sympathique et très pauvre, Dick Obey, que l'on retrouve mort. Ivre, il s'est endormi dans un fossé et des chiens sauvages lui ont tailladé le cou, le tuant. Didi, elle, fait la rencontre d'une femme qui se proclame la maîtresse du mort et qui jure que Dick Obey a été assassiné. Didi est intriguée. Emportée par le printemps de sa jeunesse, elle amorce sa propre enquête. Didi apprend des choses pas très intéressantes sur Dick Obey : en cachette et en compagnie de sa maîtresse qui va mourra assassinée d'une balle de fusil pratiquement dans les bras de Didi, il faisait l'élevage de faucons à l'usage des cheikhs des Émirats, seuls capables d'absorber une facture se chiffrant en dizaine, voire en centaines de milliers de dollars. Puis Dick Obey et sa maîtresse ont voulu se retirer de ce commerce, et l'un après l'autre, ils ont été abattus.
Didi tend un piège à l'assassin. Avec l'aide de Allie Voegler, un amoureux éconduit du collège et maintenant officier de police à Hillsbrook (on voit les étincelles jaillir de cette confrontation), elle met la main sur le meurtrier — nul autre que Howard Danto, producteur et exportateur mondial de fins fromages, le success story des nouvelles entreprises laitières de Dutchess County. On comprend maintenant que son entreprise était une couverture et que ses voyages pour vendre ses fromages lui permettait aussi d'établir un réseau de ventes de faucons d'élevage et de beurrer la tartine royalement.
C'est un roman pour ados. Malheureusement la jaquette n'en porte aucune indication. D'où la sinistre impression de se faire flouer que ce lecteur a ressenti à la lecture. La couverture, naïve et rurale, est absolument magnifique et emporte d'emblée l'adhésion de l'acheteur. Le titre est pas mal, et la prémisse est vraiment bien : une vétérinaire qui dénoue des intrigues policières — voilà qui n'est pas banal. Mais la nature juvénile, voire enfantine, des réactions des personnages, de leurs émotions et des transitions entre les stages psychologiques laisse pantois. On perd vite toute espèce d'intérêt. Depuis plus d'un an, c'est le roman à qui j'ai donné la plus faible cote (1, 5), c'est dire. Grosse déception, une résolution : plus jamais lire Lydia Adamson.
Dr. Nightingale Comes Home
Lydia Adamson
1994, Signetédition originale 1994
199 pages
lu: juillet 95
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