Un si petit livre, sur un sujet si prometteur. On aurait souhaité prendre dans ses mains un ouvrage d'introduction à un domaine peu connu, certes, mais expliqué de telle manière que les plus sots d'entre nous en seraient éclairé. Hélas, non. Sous un dehors assez anodin, ce petit livre est d'un redoutable élitisme.
En effet, l'auteur a écrit un livre pour rafraîchir la mémoire des spécialistes. C'est son créneau, c'est le créneau de la collection, en fait. Ça donne un ouvrage particulièrement rébarbatif pour le lecteur peu initié – dont je. À vrai dire, c'est pratiquement illisible tant la matière est pointue.
Bouchard pose les limites spatiales du sujet dont il traite, c'est-à-dire toute la zone de l'empire Inca. Grosso modo, il s'agit d'une bande qui va de la Colombie actuelle (les deux versants des Andes) jusqu'au nord du Chili, le long de la côte du Pacifique. Et, comme le titre l'indique, il ne s'intéresse — en principe — qu'aux civilisations précolombiennes; pré-inca en somme, puisque ces deux périodes coïncident. Mais l'auteur doit aborder quand même la période inca, car c'est d'elle que nous viennent les ruines de meilleure qualité. Et des civilisations avant les Incas, il y en eut un grand nombre; la région était habitée depuis au moins l'an 1200 avant J.-C. Les Incas ont dominé les Chimus vers 1200 de notre ère. Donc, un réservoir de près de 2500 ans d'histoire. Grâce à l'étude des poteries, il est maintenant possible d'avoir une bonne idée de la chronologie du développement des sociétés qui se sont succédé dans la région.
Le détail de l'étude des différentiations architecturales est trop technique pour être régurgité facilement, il est à peine assimilable. La matière n'a pas laissé beaucoup de traces dans ma mémoire, à cause de sa trop grande précision et des préalables qu'elle suppose. L'ouvrage s'adresse manifestement à des spécialistes, ou encore à des afficionados très bien ferrés.
On apprend entre autres que l'architecture précolombienne a laissé peu de vestiges en raison du climat si humide que les bâtisses en bois (peu utilisé, le bois de l'Amérique andine ne convient pas aux habitations) ou en végétal pourrissent en très peu de temps (ce sont les mêmes difficultés que rencontrent les chercheurs qui s'intéressent aux empires mayas et autres de l'Amérique centrale) et parce que les bâtiments en pierre ou en adobe (brique de terre non-cuite) sont venus sur le tard.
Architectures précolombiennes : l'Amérique andine
En effet, l'auteur a écrit un livre pour rafraîchir la mémoire des spécialistes. C'est son créneau, c'est le créneau de la collection, en fait. Ça donne un ouvrage particulièrement rébarbatif pour le lecteur peu initié – dont je. À vrai dire, c'est pratiquement illisible tant la matière est pointue.
Bouchard pose les limites spatiales du sujet dont il traite, c'est-à-dire toute la zone de l'empire Inca. Grosso modo, il s'agit d'une bande qui va de la Colombie actuelle (les deux versants des Andes) jusqu'au nord du Chili, le long de la côte du Pacifique. Et, comme le titre l'indique, il ne s'intéresse — en principe — qu'aux civilisations précolombiennes; pré-inca en somme, puisque ces deux périodes coïncident. Mais l'auteur doit aborder quand même la période inca, car c'est d'elle que nous viennent les ruines de meilleure qualité. Et des civilisations avant les Incas, il y en eut un grand nombre; la région était habitée depuis au moins l'an 1200 avant J.-C. Les Incas ont dominé les Chimus vers 1200 de notre ère. Donc, un réservoir de près de 2500 ans d'histoire. Grâce à l'étude des poteries, il est maintenant possible d'avoir une bonne idée de la chronologie du développement des sociétés qui se sont succédé dans la région.
Le détail de l'étude des différentiations architecturales est trop technique pour être régurgité facilement, il est à peine assimilable. La matière n'a pas laissé beaucoup de traces dans ma mémoire, à cause de sa trop grande précision et des préalables qu'elle suppose. L'ouvrage s'adresse manifestement à des spécialistes, ou encore à des afficionados très bien ferrés.
On apprend entre autres que l'architecture précolombienne a laissé peu de vestiges en raison du climat si humide que les bâtisses en bois (peu utilisé, le bois de l'Amérique andine ne convient pas aux habitations) ou en végétal pourrissent en très peu de temps (ce sont les mêmes difficultés que rencontrent les chercheurs qui s'intéressent aux empires mayas et autres de l'Amérique centrale) et parce que les bâtiments en pierre ou en adobe (brique de terre non-cuite) sont venus sur le tard.
Architectures précolombiennes : l'Amérique andine
Jean-François Bouchard
1988, du Rocher
118 pages
avec introduction, glossaire, illustrations et bibliographie
lecture : avril 94
avec introduction, glossaire, illustrations et bibliographie
lecture : avril 94
Pour une approche plus ludique des civilisations précolombiennes, on peut se pencher sur les fictions qui les mettent en scène.
RépondreSupprimerCordialement.
Merci de votre passage sur ce blogue. À part les fictions de Ohl et de Jennings, je ne connais pas beaucoup les fictions de ce créneau.
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