Janvier part à la guerre. Nous sommes à l'hiver 1943. Il ne veut pas vraiment se battre, mais après s'être caché, il a été dénoncé et capturé. On l'embarque pour l'Angleterre où il participera au débarquement qui se prépare. Janvier est un être secret, peu passionné, détaché de tout. La vie est plutôt sans saveur ; il vit caparaçonné, la guerre est une série d'évènements qui le blinde un peu plus. Il tue parce que sinon il sera tué. Lors d'une permission en Angleterre, il fait la connaissance de Vanessa dans une cave au cours d'un bombardement (il fait plus que sa connaissance parce que, dans un moment conditionné par la terreur et par le besoin de chaleur, ils ont fait l'amour — et Vanessa en sera enceinte). Il doit immédiatement partir vers le camp militaire car le débarquement est tout proche. Ils se promettent de se revoir à l'armistice; Janvier ne pourra revenir en Angleterre avant la fin de la guerre.
Hans est un jeune Allemand pour qui la guerre n'a plus aucun sens. Envolé les illusions du début, les victoires. La défaite se profile. Mais Hans n'a jamais voulu la guerre. Les déboires ne font qu'empirer le spleen de Hans. Son seul ami, Klaus, a été envoyé sur le front de Russie en étant repris après avoir tenté de déserter. Hans ressent durement les horreurs de la guerre, parce qu'il est du côté des vaincus. Un jour, il assiste à un viol collectif sur une jeune Française par ses camarades de combat. Il n'y participe pas, et bien qu'il veuille intervenir pour empêcher ce crime, il n'en fait rien. Il se contentera de vivre avec dans le cœur le regard de reproches blessés que la victime lui lance. Incapable d'en supporter davantage, Hans déserte l'armée allemande tout de suite après le débarquement des troupes alliées en Normandie. Il sera capturé par Janvier. Après la guerre, Hans entrera en contact avec la jeune Française, Marie-Josèphe Cardin.
Ce quatuor continuera à se fréquenter après la guerre après s'être retrouvé par hasard. Janvier et Vanessa auront un enfant qui mourra à Berlin même. Suite à cette tragédie, Janvier quittera l'armée et, en compagnie de sa femme, il recommencera sa vie à neuf sur une terre anglaise. Hans et Marie-Josèphe apprendront à s'apprivoiser — désormais ils n'ont plus l'un que l'autre pour se soutenir. Eux aussi, ils auront un enfant. Le roman s'achève sur cette double promesse de renouvellement : l'enfant de Hans et de Marie-Josèphe, le départ à neuf de Janvier et Vanessa.
Un roman québécois qui ose enfin se dérouler ailleurs qu'au Québec : en Angleterre, et dans Berlin détruit et occupé. Les deux histoires sont tellement similaires que c'en est un peu fade; les couleurs se ressemblent. On a donc l'impression de vivre un peu deux fois la même histoire, les mêmes sentiments, surtout dans les cent premières pages du roman. Le spleen est identique, la dislocation au réel est presque la même. Tout ça est quand même excellent, quoiqu'un peu trop forcé du côté de la poésie et surtout des structures de phrases qui en découlent
Hans est un jeune Allemand pour qui la guerre n'a plus aucun sens. Envolé les illusions du début, les victoires. La défaite se profile. Mais Hans n'a jamais voulu la guerre. Les déboires ne font qu'empirer le spleen de Hans. Son seul ami, Klaus, a été envoyé sur le front de Russie en étant repris après avoir tenté de déserter. Hans ressent durement les horreurs de la guerre, parce qu'il est du côté des vaincus. Un jour, il assiste à un viol collectif sur une jeune Française par ses camarades de combat. Il n'y participe pas, et bien qu'il veuille intervenir pour empêcher ce crime, il n'en fait rien. Il se contentera de vivre avec dans le cœur le regard de reproches blessés que la victime lui lance. Incapable d'en supporter davantage, Hans déserte l'armée allemande tout de suite après le débarquement des troupes alliées en Normandie. Il sera capturé par Janvier. Après la guerre, Hans entrera en contact avec la jeune Française, Marie-Josèphe Cardin.
Ce quatuor continuera à se fréquenter après la guerre après s'être retrouvé par hasard. Janvier et Vanessa auront un enfant qui mourra à Berlin même. Suite à cette tragédie, Janvier quittera l'armée et, en compagnie de sa femme, il recommencera sa vie à neuf sur une terre anglaise. Hans et Marie-Josèphe apprendront à s'apprivoiser — désormais ils n'ont plus l'un que l'autre pour se soutenir. Eux aussi, ils auront un enfant. Le roman s'achève sur cette double promesse de renouvellement : l'enfant de Hans et de Marie-Josèphe, le départ à neuf de Janvier et Vanessa.
Un roman québécois qui ose enfin se dérouler ailleurs qu'au Québec : en Angleterre, et dans Berlin détruit et occupé. Les deux histoires sont tellement similaires que c'en est un peu fade; les couleurs se ressemblent. On a donc l'impression de vivre un peu deux fois la même histoire, les mêmes sentiments, surtout dans les cent premières pages du roman. Le spleen est identique, la dislocation au réel est presque la même. Tout ça est quand même excellent, quoiqu'un peu trop forcé du côté de la poésie et surtout des structures de phrases qui en découlent
Les Trains d'exils
Réjean Bonenfant et Louis Jacob
1987, L'Hexagone
199 pages
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