ATTENTION SPOILERS PARTOUT

mardi 6 avril 2010

13, rue de Buci - Charlotte Boisjoli

Me Bertrand Vitelli est retrouvé égorgé dans son appartement parisien. Le commissaire Leroy enquête. Léontine, la bonne de la maison, tente de défendre le jeune fils d'une huitaine d'années des accusations qui pourraient peser contre lui. En remontant la filière familiale, Leroy découvre un nid de couleuvres assez standard : Victor, le fils de Me Vitelli et de sa femme a été couvé par la bonne qui l'aime comme son propre fils. Madame meurt (ou disparaît, ce n'est pas clair) et elle revient hanter son mari, son fils et la bonne. Pour faire taire la « mouche » qui le harcèle, Victor assassine son père. Leroy convainc la bonne de laisser accuser quand même le fils qu'elle retrouvera tout aussitôt car la justice ne mettra pas en prison un si jeune garçon.

Une intrigue standard mise en opération de manière assez standard. Un truc qu'on oublie aussitôt après l'avoir lu car les faiblesses de l'auteure emportent le morceau. D'abord le roman a un petit côté complètement fabriqué, les parlures des personnages sont maniérées, argotiques et ridicules. Cet effort de caractérisation se solde par un échec.

Il y a aussi des échecs dans l'étude des comportements : par exemple, le commissaire Leroy renvoie un témoin extrêmement important au début du roman parce que celui-ci l'enquiquine. D'ailleurs ce personnage qui a tout vu ne revient pas; le lecteur se demande bien pourquoi.

L'action se dilue, elle va de scène en scène, sans être articulée correctement. Les liaisons s'emboîtent mal.

Au bout du compte, un roman minuscule mais ennuyeux, difficile à comprendre, où la tentative d'insérer un élément fantastique se solde encore par... un échec, puisque la conclusion est bêtement psychologique.

13, rue de Buci
Charlotte Boisjoli 
XYZ, 1989
78 pages
avec glossaire et des illustrations
lecture : avril 94

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