David rejoint la colonie des Hayats qui a entrepris un grand chant pour éveiller les esprits ancestraux. Des véhicules automatisés attaquent la colonie sur ordre de Kirmani. C'est un carnage. Pourtant le chant prend de l'ampleur, et de l'océan surgit un haute tour mécanique qui annihile les véhicules d'extermination. Les Hayats sont sauvés. Toujours en contact avec eux, David les prévient de l'explosion imminente des charges thermonucléaires. Les Hayats dirigent leur chant vers celle-ci ainsi que vers Hogur Kirmani. Ce chant produit un son qui détruit la fibre moléculaire des objets. Les charges sont ainsi désamorcées et Kirmani est très littéralement pulvérisé.
La planète sera retournée aux Hayats. Un discours volontairement ambigu (« On part mais on reviendra peut-être ») de l'inspecteur général de la compagnie Syridar marque le départ de ses effectifs et l'abandon du projet.
Bergeron écrit rondement. Les personnages qu'il met en scène sont stéréotypés (mais nous sommes dans la littérature jeunesse, et il vaut mieux un stéréotype efficace qu'une création originale sans saveur : ici, les bons sont bons et le méchant est vraiment méchant, Hogur Kirmani est une ordure majeure que rien ne repousse) et l'action relativement prévisible mais c'est mené gaillardement, sans fléchissement, avec même de jolies pointes stylistiques — histoire de nous prouver que, en tant qu’écrivain, Bergeron est un as et que nous sommes des tâcherons. Il n'y a pas que de l'action, mais les passages plus « songés » sur l'histoire et la psychologie des Hayats sont intégrés avec efficacité au récit de sorte que le lecteur ne s'ennuie pas une seconde quand bien même ce n'est pas la plus grande des histoires.
Le Chant des Hayats
Alain Bergeron
Paulines, 1992
155 pages
lu: novembre 95
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